13 choses qui reviennent à la mode

En ces temps de ralentissement économique, certains principes de vie et d’affaires éprouvés reviennent à la mode. Tout d’un coup, avoir une bonne idée, confiance en soi, une image soignée et être un beau parleur ne suffisent plus pour réussir.

Il y a un dicton qui dit: “Quand le vent est assez fort, même les cochons peuvent voler.”

Maintenant que le vent ralentit, beaucoup de cochons voient le sol se rapprocher rapidement.

Et comme par magie, on va assister au retour du gros bon sens et de principes qui ont fait leurs preuves.

Parmi les choses qui reviennent à la mode:

#1 Le développement des affaires

Beaucoup d’entreprises ne savent plus comment vendre, car depuis des années, elles se contentent de répondre au téléphone. Les “vendeurs”, ces gens qui sont souvent mal vus, vont soudainement regagner en popularité.

#2 Vivre selon ses moyens et avoir peu de dettes

Quand le crédit est abondant et les intérêts proches de zéro, beaucoup d’entreprises se construisent sur des piles d’argent facile. Leurs dirigeants en viennent à oublier qu’une dette est un fardeau et un risque qui vous fragilise et vous rend dépendant de vos créanciers. Nombreuses sont celles qui ne survivent pas aux hausses de taux qui finissent toujours par arriver.

C’est vrai pour entreprises, mais également pour les particuliers. C’est facile de dépenser en se disant qu’on en a besoin, qu’on le mérite, que tout le monde le fait. Et c’est comme ça que des populations entières s’endettent. Selon Équifax, le canadien moyen a un solde de 21 000$ sur ses cartes de crédit.

Il est bon de se rappeler l’adage de Pierre-Yves McSween: “En as-tu vraiment besoin?”

#3 Être efficient — faire plus avec moins

La majorité des entreprises qui ont vécu une forte croissance dans les dernières années ont ajouté des services, des départements et des employés un peu n’importe comment car la demande était forte et il fallait y répondre coûte que coûte.

Maintenant que les clients se font plus rares et plus sélectifs, le mot d’ordre sera l’efficience. C’est l’heure de revoir les modèles d’affaires, les structures d’entreprises et les rôles et responsabilités de chacun afin de s’assurer d’avoir les bonnes personnes dans les bons sièges. On en profite pour se débarrasser des employés moins performants et remplacer les fournisseurs trop confortables qui nous prennent pour acquis.

Les plus malins investissent pour se doter d’outils qui augmenteront leur productivité: machinerie à la fine pointe, outils numériques et intelligence artificielle.

#4 L’art de simplifier

N’importe qui peut complexifier les choses et se donner l’air “smat” en utilisant des acronymes et des termes techniques; mais ça prend un niveau de compétence élevé pour arriver à vulgariser intelligemment les problématiques complexes. Les nouveaux leaders seront ceux qui savent démystifier ce qui parait complexe pour en extraire l’essence et arriver à prendre des décisions d’affaires éclairées.

#5 La capacité de générer des profits — maintenant

Mauvaise nouvelle pour beaucoup de startups et d’entreprises zombies, les investisseurs et créanciers n’ont plus envie d’attendre 5, 10 ou 15 ans pour espérer voir se matérialiser d’éventuels profits. Il faut être capable d’y arriver maintenant. Les belles théories et les projections à long terme ne valent plus grand chose face à des espèces sonnantes et trébuchantes.

#6 Avoir des liquidités

Davantage d’entreprises ont été acculées à la faillite par manque de liquidité que par manque de revenus. La gestion des flux de trésorerie (cashflow) va devenir plus critique que jamais.

#7 Payer rapidement ses fournisseurs

Ceux qui sont capables de payer rapidement leurs fournisseurs, surtout les pigistes et les petites entreprises; auront accès aux meilleurs talents et bénéficieront d’un traitement préférentiel. Ceux qui n’y arrivent pas devront se contenter de fournisseurs plus médiocres.

#8 Le service à la clientèle

Si vous imposez à vos clients un menu téléphonique interminable et des longues minutes d’attente tandis qu’une voix robotique leur dit que “leur appel est important pour vous”, ou si vous leur imposez des formulaires complexes, des ligne d’attentes, un site ou une application dysfonctionnels, un commis à l’air bête ou un vendeur qui n’a pas les compétences techniques pour répondre à leurs questions; vous allez les perdre à des compétiteurs qui savent mieux les traiter.

#9 Livrer un peu plus que ce qu’on a promis

C’est toujours bon pour sa réputation, et donc son succès à long terme, de livrer un peu plus que ce que l’on a promis. Surtout en ces temps difficiles ou tout le monde doit faire davantage avec moins. Les gens veulent “en avoir pour leur argent.”

#10 L’humilité

Les gens qui se pètent les bretelles, se vantent de leurs succès, flashent leur argent et leur bolide, fréquentent les palaces et les grands restos et se prennent en photo avec un jet privé en background, plutôt que de donner une image de succès, vont susciter la méfiance. (Surtout qu’on sait que c’est souvent acheté à crédit.)

#11 Le professionnalisme

Arriver à l’heure, être bien préparé, bien habillé, écouter son client, être poli, connaitre son affaire, être structuré, donner l’heure juste et travailler fort — ce qui devrait être un minimum, mais est devenu tellement rare dans les dernières années.

#12 La créativité

C’est bien connu, la nécessité est la mère de toutes les inventions. Quand on est riche, on lance de l’argent à nos problèmes — on achète, on embauche, on sous-traite. Quand on a moins de moyens financiers, on réfléchit, on innove, on devient créatif.

#13 La collaboration

Les difficultés rapprochent les gens et favorisent la collaboration face à l’adversité. On partage les ressources, on fait front commun, on échange des services et des idées, on s’entraide.

En essence, les beaux parleurs, les poseurs et les individualistes vont se faire tasser par des gens sérieux, professionnels et compétents qui savent partager et collaborer. Ça sera le bon côté d’un contexte plus difficile.

Et vous? Voyez vous d’autres choses qui vont revenir à la mode?